PROCÉDÉS D’OBTENTION DES INGRÉDIENTS NATURELS

Concernant l’obtention des matières premières naturelles, sont acceptés les procédés mécaniques ou physiques simples et les méthodes d’extraction à l’aide de solvants naturels ou d’origine naturelle.

PROCÉDÉS DE FABRICATION DES INGRÉDIENTS D’ORIGINE NATURELLE ET DES INGRÉDIENTS SYNTHÉTIQUES

Concernant les réactions chimiques nécessaires à l’obtention des ingrédients d’origine naturelle et des ingrédients synthétiques, sont autorisés les procédés chimiques simples, respectueux de l’environnement et aboutissant à la formation de substances les plus biodégradables possibles. Le nombre de réactions chimiques doit être limité autant que possible.

Bio-Earth-Durable prône ainsi une Chimie respectueuse de l’Homme et de l’environnement, la « Chimie Verte », qui encourage l’utilisation d’agro-ressources renouvelables et l’optimisation des procédés (valorisation des déchets, économies d’énergie…). La « Chimie Verte » s’inscrit ainsi pleinement dans une démarche de développement durable. Les procédés chimiques mis en œuvre dans la fabrication des produits visés par le présent référentiel doivent prendre en compte LES PRINCIPES DE LA « CHIMIE VERTE »

Le concept de « Chimie Verte » a été défini en 1998 par les chimistes américains Paul Anastas et John C. Warner, appartenant à l’EPA (Environmental Protection Agency). La « Chimie Verte » repose sur douze principes, qui ont pour objectif de réduire ou d’éliminer l’usage et la formation de substances néfastes pour l’environnement ou dangereuses pour la santé humaine, en privilégiant des procédés chimiques « propres », c’est-à-dire respectueux de l’environnement.

  1. Prévenir : limiter la pollution à la source plutôt que de devoir investir dans l’assainissement ou l’élimination des déchets.
  2. Economiser les atomes : concevoir les synthèses de manière à maximiser l’incorporation des matériaux utilisés au cours du procédé dans le produit final.
  3. Concevoir des synthèses chimiques moins nocives : concevoir des procédés utilisant et créant des substances les moins conséquentes sur la santé et l’environnement.
  4. Concevoir des produits chimiques plus sûrs : conjuguer efficacité maximale et toxicité minimale.
  5. Réduire l’usage de solvants et d’auxiliaires dangereux et utiliser des substances alternatives  inoffensives.
  6. Améliorer le rendement énergétique : minimiser les besoins énergétiques des procédés chimiques par la mise au point de méthodes de synthèse, par exemple à température et pression ambiantes.
  7. Utiliser des matières premières renouvelables : privilégier les matières premières renouvelables (non fossiles). C’est le principe de la Chimie du Végétal.
  8. Réduire la quantité de produits dérivés : privilégier des voies de synthèse qui ne génèrent pas de co-produits, ceux-ci pouvant notamment générer des déchets.
  9. Utiliser la catalyse : favoriser l’utilisation de réactifs catalytiques permettant à très faible concentration d’accélérer les réactions chimiques et de limiter le nombre d’étapes dans les processus réactionnels.
  10. Concevoir des substances non persistantes : tenir compte, dès leur conception, du mode de  dégradation finale des produits chimiques.
  11. Analyser en temps réel la lutte contre la pollution : élaborer des méthodologies analytiques pour assurer la surveillance et le contrôle en temps réel et en cours de production, dans le but de prévenir les pollutions.
  12. Développer une chimie toujours plus sûre : choix de substances moins dangereuses pour  minimiser les risques d’accidents chimiques, incluant les rejets, les explosions et les incendies.

Synthèses autorisés :

Les agents neutralisants naturels ou issus de la chimie verte sont préconisés. Sont autorisés les substances existant à l’état naturel et reproduites à l’identique par voie de synthèse chimique, leur extraction de la nature étant difficile. Les réactifs indispensables des réactions de saponification, sont autorisés. Ce sont également des ingrédients qui, utilisés en très faible quantité, permettent la régulation du pH des formulations. Sont également autorisés les pigments et minéraux inertes (inorganiques) reconstitués, dans les cas où la quantité disponible à l’état naturel est insuffisante. Il est à noter que sont également autorisés les ingrédients synthétiques autorisés par la règlementation et dont le recours s’avère indispensable à la formulation.

PROCÉDÉS INTERDITS (liste non exhaustive)​

Pendant tout le processus de fabrication, les procédés suivants sont interdits :​

  • Technologies génétiques
  • Nanotechnologies actives dangereuses
  • Irradiation

Les tests sur les animaux sont interdits par la règlementation. Cette interdiction porte à la fois sur le produit fini, sur les ingrédients entrant dans la composition et sur l’ensemble du processus de développement et de fabrication du cosmétique.